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L’AQDR – Comprendre les problèmes vécus par les aînés et proposer des solutions concrètes

« L’AQDR compte 800 membres dans la région et 30 000 au Québec. Organisation non partisane, l’AQDR a pour mission la défense collective des droits économiques, politiques, sociaux et culturels des personnes à la retraite ou à la préretraite. C’est un organisme de pression qui porte la voix des aînés sur la place publique sous différents angles. On représente leurs droits et on agit comme moteur de changement pour l’amélioration de leur qualité de vie. Actuellement, quatre gros chantiers font l’objet de nos réflexions et couvrent l’essentiel des besoins de la population aînée pour les prochaines années », commente Pierre-Paul Malenfant, vice-président de l’AQDR, section Rivière-du-Loup.

« La pauvreté est au coeur des actions de ce gros chantier en ce moment. Celle-ci figure au nombre des dossiers prioritaires. Un défi particulier se pose pour le Bas-Saint-Laurent qui se situe dans le peloton de tête des régions où la population vieillit le plus rapidement, dépassant celui prévu pour le Québec. Le Bas-Saint-Laurent se situe en 2e position après la Gaspésie–Les Îles. Un tiers de la population a plus de 65 ans. Ce sont surtout des femmes vivant sous le seuil de faibles revenus (environ 23 000 $ par année pour une personne seule). Dans la Matapédia, il y a 37 % des personnes âgées vivant sous le seuil de la pauvreté. »

La qualité de vie est un autre élément au coeur des actions de l’AQDR, pensons au logement, l’accès aux soins de santé et de services sociaux, les services de soutien à domicile et le transport. « Dans les trois régions que nous couvrons, il y a 500 personnes qui attendent pour obtenir des services de soins à domicile, 250 attendent pour une place en ressource intermédiaire, et 100 qui attendent pour une place en CHSLD. Quant au transport, à de nombreux endroits dans la région, il n’y a pas de taxis ou de transport en commun pour transporter les gens à un rendez-vous médical. On se rend compte que les services de transport ne sont pas à la hauteur des besoins des personnes âgées qui souhaitent demeurer dans leur domicile le plus longtemps possible. »

L’inclusion sociale, la participation active et la conciliation travail comptent aussi parmi les préoccupations de L’AQDR. « Plusieurs aînés sont autonomes et environ 15 % d’entre eux sont encore sur le marché du travail dans la région. Pour certains, même s’ils continuent à travailler, ce n’est pas très avantageux au point de vue fiscal. Il faut donc trouver des mesures qui encourageront ces personnes à demeurer sur le marché du travail », ajoute Pierre-Paul Malenfant.

Afin de trouver des pistes de solutions à ces différentes problématiques dans l’est du Québec, l’AQDR a entrepris un vaste processus de réflexion et de consultation en 2016 et a fait appel à des experts externes des différents domaines de vie et à des travailleurs sociaux impliqués dans le milieu. Elle a donné une voix aux personnes aînées en consultant ses membres des différentes régions du Québec et le grand public. Cet exercice a permis de définir les enjeux énumérés précédemment et 10 droits qui couvrent l’essentiel des besoins de la population aînée pour les prochaines années. Issu de cette réflexion, le « Cahier des revendications » présente les problèmes et propose des solutions à apporter pour que les personnes aînées puissent bien vivre et mieux vieillir en société.

Charles Lepage, rédacteur
Extrait du magazine AGIR, juin 2025

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